Le CAVS ne serait pas le CAVS si nos autos devaient s’ennuyer dans leurs garages, si elles restaient longtemps sans revoir leurs copines et si elles cessaient de découvrir les routes de notre beau pays…
Elles ont besoin de prendre l’air, de s’amuser… elles ont besoin de rencontres… elles ont tout simplement besoin de vivre et de profiter…
Alors, c’est encore une fois ce que nous avons voulu leur permettre en les emmenant, cette fois-ci, à quelques 800 kms de chez elles, sur les routes de…… l’ARDÈCHE.
Rendez-vous est donc donné le lundi 15 septembre, à Sanilhac, et plus précisément à l’Hôtel-Restaurant « la Bastide », qui va nous servir de port d’attache durant tout notre séjour.
15 équipages sont attendus à partir de 17h, mais là encore, le CAVS ne serait pas le CAVS si aucun aléa ne venait perturber l’étape de ralliement. Et si cette année, Henri et Naara sont épargnés, le mauvais sort vise Albert et Michèle….. qui réussissent néanmoins à nous rejoindre avec une seule petite heure de retard, après avoir troqué leur Porsche par un « BOLIDE » prêté par le garagiste dépanneur et leur assistance : une Toyota AYGO qui, le CAVS n’étant pas sectaire, a le droit de rejoindre l’écurie !!!
Par contre, un petit souci de santé a retardé Loan et Philippe. Nous sommes dans l’attente de nouvelles et nous souhaitons tous qu’ils puissent vite nous rejoindre….
Avant le briefing, prévu à 18h30, chacun peut prendre possession de sa chambre…. Le panorama depuis le jardin est tel que tous se réjouissent déjà de la vue qu’ils auront au réveil….. Mais, ce que le maître des lieux n’avait pas précisé, c’est que certaines chambres sont ouvertes vers l’arrière de la Bastide, avec vue sur…… un talus…. et que d’autres, sous les toits, ne laissent entrevoir que le ciel !!!!…. Mais, la chambre n’étant destinée qu’à la nuit, et l’apéro et le dîner sur la terrasse offrant la vue tant convoitée, ce petit désagrément devient un détail et est à ranger, aujourd’hui, dans le tiroir des anecdotes…
L’heure du briefing a sonné… et avec lui, ce moment fort convivial des retrouvailles….
Après un repas qui restera inoubliable (le tofu a fait la presque unanimité…. pour être classé au rang des « plus jamais !!! »), chacun rejoint sa chambre pour une nuit réparatrice….
Entre temps, un message de Loan et Philippe nous a rassurés : ils sont sur la route… Après une étape pour la nuit, ils devraient nous rejoindre demain.
Mardi 16 septembre 2025 :
Mauvaise nouvelle pour les amateurs de grasses matinées : la semaine à venir appartiendra à ceux qui se lèvent tôt !!!!…
Rendez-vous est donc donné pour le petit-déjeuner à 7h30. Et à 9h00, c’est un convoi de 14 voitures, conduit par Guy et Fabrice, qui prend la route, impatient de découvrir ce département de l’Ardèche, cette région du Vivarais…..
Périple du jour : la descente des gorges de l’Ardèche, qui donnent tout de suite un aperçu de ce que les routes vont réserver à tout ceux souffrant de cinétose (plus simplement appelé « mal des transports ») mais qui nous réservent des panoramas et paysages à couper le souffle.
Bien entendu, elles nous conduisent vers l’incontournable « Pont d’Arc » qui fut, jusqu’au 17ème siècle le seul pont permettant de franchir l’Ardèche mais qui, aujourd’hui, n’est plus emprunté car trop dangereux.
Un arrêt sur l’un des belvédères dominant le pont nous permet de réaliser la première photo de groupe.
Puis, c’est la pause repas au restaurant « les Stalagmites » sous une tonnelle de verdure avant de regagner à pied l’entrée du site « L’Aven d’Orgnac »…. Le ton est donné : 700 marches pour descendre au fond de la grotte qu’il faudra remonter…. en ascenseur (ouf !!!).
Loan et Philippe nous ont rejoints pour le repas : c’est donc une équipe au complet qui part dans les antres de la terre, sur les traces de Robert de Joly (Bob) qui découvrit la grotte en 1935 !!!
Tout au long de notre descente, nous ne cessons de nous émerveiller : chaque salle nous révèle un spectacle grandiose et nous dévoile le travail de l’eau : notre guide, grâce à un jeu de lumières, fait apparaître de gigantesques stalagmites et stalactites : la Tour de Pise, les piles d’assiettes, les palmiers géants, la pomme de pin…
Puis, dans une autre salle, et toujours grâce au jeu de lumières, ce sont de magnifiques draperies qui nous laissent sans voix.
Dans la dernière salle, un spectacle «son et lumière» nous offre un moment de poésie et c’est avec regret qu’il nous faut regagner l’ascenseur pour retrouver la surface de la terre….
Nous achevons notre après-midi « retour dans le temps » avec, sur le même site, la visite de la Cité de la Préhistoire qui nous permet de traverser 350000 ans d’aventures humaines…
C’est ensuite un retour, chacun à son rythme, vers l’hôtel pour un repos bien mérité !!
Mercredi 17 septembre 2025 :
Aujourd’hui, révision du cours de géographie de nos classes primaires (pour certains, ça remonte à quelques dizaines d’années !!!) et interrogation orale :
« Où la Loire prend-elle sa source » ?… Ouah !!! Trop facile… Au Mont Gerbier de Jonc !!!
Eh oui, c’est là notre destination, précédée à Sainte-Eulalie, de la visite de la ferme de Clastres, une bâtisse composée de trois parties : une partie couverte de genêts, une partie couverte en chaume et une partie couverte de lauzes.
Petite parenthèse : pour arriver à cette ferme, 4 équipages garderont certainement en mémoire leur périple mouvementé. On ne sait pas s’ils ont jardiné… on dira plutôt qu’ils ont pataugé (mais pas dans la Loire)… Une voiture jaune, une voiture rouge, une petite voiture blanche et la voiture balai (chacun se reconnaîtra) ont eu beaucoup de mal à trouver leur chemin (normal quand on prend des impasses, des «sens interdits sauf riverains»… encore une fois, quelqu’un se reconnaîtra…. Mais, sans cela, encore une fois, le CAVS ne serait pas le CAVS !!!!… On ferme la parenthèse !!!
Direction ensuite vers le Gerbier de Jonc, avec à son pied, ce petit filet d’eau, qu’on a du mal à imaginer être le lieu de naissance… la source de la Loire…
Au passage un petit clin d’œil à nos deux Nazairiens du groupe (eh oui, il n’y a pas que des normands au CAVS), Françoise et Gilles, qui se sont sentis bien loin de chez eux.
15 petites taches multicolores au pied du Mont Gerbier de Jonc…. Merci à Naara d’avoir eu le courage de gravir la pente pour immortaliser cet arc en terre…
L’heure avançant, il est temps de retourner vers Sainte-Eulalie où nous sommes attendus au restaurant « Chez Régine »…
Le repas est un régal et nous permet de savourer une spécialité régionale : la caillette (boule de viande hachée mélangée à des blettes)… on vous laisse chercher la recette et tester vos talents de cuisiniers….
Retour aux voitures à 14h00 et départ pour Antraigues où nous sommes attendus à la « maison » de Jean Ferrat…. Petite déception peut- être : il ne s’agit pas vraiment de SA maison mais de ce que certains appelleront peut-être plus un musée, situé sur la place principale de cette petite ville d’Antraigues où Jean Ferrat, qui avait fait de cette commune son havre de paix, aimait retrouver ceux qui l’avaient adopté et disputer avec eux des parties de pétanque acharnées.
Peu importe… cet espace, imaginé et réalisé par son épouse Colette, nous permet de nous plonger dans l’intimité de celui qui fut avant tout un poète et dont les paroles sont encore, aujourd’hui, à méditer….car peut-être encore malheureusement parlantes….
« Ils s’appelaient Jean-Pierre,
Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus,
Jéhovah ou Vichnou
D’autres ne priaient pas, mais
qu’importe le ciel
Ils voulaient simplement ne
plus vivre à genoux
Ils n’arrivaient pas tous à la fin
du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge les veines de leurs bras soient
devenues si bleues »
Cet intermède poétique terminé, chacun songe à regagner l’hôtel mais c’est sans compter sur un petit groupe de « fouineurs » qui, en déambulant dans les rues d’Antraigues, « tombe» sur LA REMISE, une auberge devenue un haut-lieu du rallye de Monte-Carlo, qui a accueilli des stars du monde de l’automobile et qui recèle aujourd’hui des « trésors » au point que la Fédération française des véhicules d’époque lui a décerné le titre de « lieu de mémoire de l’automobile ».
Ils avaient prévu !!! leurs tenues sont assorties !!! Très fort !!!
Il est certain que ce moment, non prévu au programme, nous permet de partager notre passion avec Yves Jouanny, le patron, et nous laissera un souvenir inoubliable !!!
Jeudi 18 septembre 2025 :
Aujourd’hui, première étape gourmande… chocolatée : nous prenons
la route pour rejoindre Tain l’Hermitage et visiter la Cité du chocolat
Valrhona.
La mairie a privatisé un parking à notre intention et nous sommes accueillis par Paul Barbary, maire-adjoint, qui, passionné de voitures nous attend au volant de sa Mustang.
A pied, nous nous dirigeons vers la chocolaterie. Nos papilles sont impatientes et seront vite comblées puisque grâce à notre ticket d’entrée et son QRcode, nous aurons accès aux distributeurs de chocolat (12 carrés à la composition et donc aux goûts différents) !!! mmmh !!
Après une pause repas au restaurant le Tournesol à Tournon sur Rhône, où Albert a pu combler son manque instrumental et ravir nos oreilles,
…nous reprenons les voitures pour rejoindre la gare de Saint-Jean de Muzols… Nos voitures vont nous faire la tête : avons-nous l’intention de les abandonner pour un transport ferroviaire ?
C’est en effet à bord d’un train que nous allons continuer notre balade !!!….mais pas n’importe lequel : le train de l’Ardèche qui, à flanc de falaise, va nous emmener, au rythme de l’échappement de la vapeur et des sifflets de la locomotive, tout au long des Gorges du Doux…
Mesdames et Messieurs les voyageurs sont
priés de regagner leur place….
Vendredi 19 septembre 2025
Ce matin, ô délice… une presque « grasse matinée » puisque l’heure de départ pour l’ultime balade est fixée à 10 heures…
Ultime balade !!! Eh oui, la semaine se termine… on ne l’a pas vraiment vu passer…
Alors, pour conjurer ce temps qui passe trop vite, si on continuait à le remonter ?… si on faisait un bon de 36000 ans en arrière ?…
Notre destination de la journée : sur les hauteurs de Vallon Pont d’arc, la Grotte Chauvet ou plus exactement « la Grotte Chauvet 2 » qui restitue multitude de chefs d’œuvre de cette grotte qui, découverte le 18 décembre 1994 par Jean-Marie CHAUVET et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis juin 2014, est fermée au public afin de conserver ce qui est considéré comme un joyau de l’art pariétal.
Notre route nous emmène d’abord pour une halte dans le village de Balazuc, classé parmi « Les Plus Beaux Villages de France »
Dans ce village où se succèdent de nombreux ateliers artisanaux, qu’il est bon de lire cette petite ardoise !!! Une I.A. qui dégage un savoir-faire inégalable et qui, au lieu de faire peur, nous émerveille….
Après un déjeuner au Restaurant « Chauvet 2 », nous rejoignons notre guide et nous partons dans les pas de nos ancêtres.
Notre déambulation, sur une passerelle, nous permet de découvrir, peints à l’ocre rouge ou gravé au silex ou encore tracé au doigt, des ours, des bisons, des lions mais encore des mains et quelquefois des dessins dont l’interprétation nous laisse plus dubitatifs (que nous ne publierons pas mais que certains vont, dans leur mémoire, savoir retrouver!!!!…. N’est-ce pas Roxane ???).
Sur le chemin du retour, certains font une petite balade dans le village de Labeaume.
Puis vient le moment de notre dernière soirée pour profiter de la fraîcheur de la terrasse de notre Bastide et de la vue qu’elle nous offre…
Demain chacun reprendra la route et c’est peut-être ainsi que, tel un conte de fées, nous pouvons conclure ce nouveau périple :
Encore une fois, ils s’étaient donné rendez-vous pour vivre, à 15… à 30, une belle aventure….
Encore une fois, ils ont partagé des moments de fous-rires… des moments d’émotions… tout simplement des moments d’amitié….
Encore une fois, tout passa trop vite sans doute…. Mais, ils sont repartis « chacun chez soi », la tête pleine de belles images, en sachant qu’ils allaient bientôt se retrouver et en rêvant à d’autres aventures…
Alors à très vite !!! Et on espère que ça vous a plu !!!!!!!
Et puis, encore une fois et enfin, merci à vous tous : nous pouvons vous assurer que là où nous passons, là où nous séjournons, nous aussi nous laissons une belle image…. Et, vous le savez, cette image, c’est celle que nous souhaitons être l’âme du CAVS Normandie.
Martine D.
