La dernière animation du calendrier du club pour 2023 a permis à 26 personnes de se retrouver de bon matin pour le café d’accueil au restaurant « Le Lion Verd » à PUTANGES, avant de prendre la route qui allait nous conduire de la vallée de l’Orne vers la Mayenne.
Après quelques mots de bienvenue à tous et plus particulièrement à nos nouveaux participants récemment membres du club, et également après quelques conseils prodigués par Edouard, concepteur du Road-Book , les 13 voitures s’alignaient derrière la Porsche Boxster de Doudou et le départ était donné pour rejoindre la 1ère étape de cette journée.
Arrivés vers 10h30 à la Forge de Varenne à Champsecret, notre guide Fabien LABAISSE nous attendait à l’entrée de la propriété pour nous faire découvrir cette ancienne forge et l’ensemble des bâtiments construits entre 1530 et 1550.
Pour ceux qui voudraient approfondir le sujet, voici ce qui peut être dit sur l’histoire et le fonctionnement de la forge :
« La forge de Varenne est l’une des dix usines à fer implantées dans le bocage ornais au cours de la seconde moitié du XVIème siècle ; le travail du fer s’est exercé de longue date dans cette partie de l’Orne, sans doute dès l’époque romaine.
La forge, dont certains éléments sont attestés dès 1586 et 1614, est acquise par Louis Berryer en 1671. Le haut fourneau est construit en 1767 par Chanconel. Diverses modifications sont effectuées en 1806 et 1844 avant que les forges ne ferment en 1866. »
Pour l’essentiel, le fer qu’on y fabriquait, dit « cassant à froid », était, comme au Moyen Âge, vendu sur le marché de Domfront. Les artisans de Tinchebray, Chanu, Lonlay-l’Abbaye, la Chapelle- Biche, Yvrandes et Beauchêne le transformaient en fer à cheval, en serrures et en clous.
L’énergie était apportée par deux bassins de retenue, l’un pour la fenderie et l’autre pour la forge et le fourneau.
Les lourdes pièces de fonte étaient transformées dans l’affinerie.
Dans le magasin à fer, on entreposait les barres avant qu’elles ne soient traitées à la fenderie, ainsi que les bottes de verges qui sortaient de cet atelier
Dans la fenderie, on procédait au réchauffage des barres de fer martelées à l’affinerie avant de les découper et les aplatir. Le fer en verges était destiné à être transformé en clous.
Un logement ouvrier près de l’affinerie est le seul vestige d’un ensemble plus important qui s’alignait en bordure du chemin menant à la chapelle des forgerons, avec les statues de saint Éloi, patron des forgerons, et de sainte Anne, patronne des mineurs.
Un moulin et le château complètent le site.
Au terme d’un peu plus d’une heure de commentaires et d’anecdotes, il était temps de prendre congé de notre guide et de reprendre la route vers le restaurant « Le Grill » dépendant de « l’hôtel de France » à DOMFRONT, pour s’y réchauffer autour du grill pour certains et pour y apprécier le bœuf braisé pour tous.
Après que nous ayons stationné nos bolides en sécurité dans le parc à l’arrière de l’établissement, M. et Mme MALGREY et leur équipe nous accueillaient chaleureusement (au propre comme au figuré), 3 tables dressées au fond de la salle dans laquelle brûlait un feu de cheminée, nous étant réservées.
A l’issue du repas, il était alors temps d’interrompre de nombreuses discussions animées pour revenir aux voitures et profiter du soleil de l’après-midi en poursuivant notre route vers la Mayenne, après quelques photos souvenirs dans le parc du restaurant.
Le road-book pour certains et la poursuite en convoi pour d’autres permirent à tous les équipages de rejoindre LASSAY et son imposant château.
Nous fûmes accueillis à l’entrée principale par Noémie, notre guide, qui allait enchaîner les références historiques émaillées d’anecdotes, en déroulant le fil de l’histoire et l’ensemble des événements vécus par le château et les différentes familles propriétaires.
Et pour les passionnés d’histoire, voilà ce qu’on peut lire sur le Château de Lassay :
« Contrairement à la plupart des forteresses médiévales, souvent abandonnées ou démantelées, ou
remaniées au fil des époques pour devenir des demeures de plaisance, le château de LASSAY a
traversé les siècles sans modifications notoires.
Il est donc un exemple exceptionnel d’architecture militaire du xvème siècle, homogène et encore
intacte.
Son histoire est celle d’une place forte située aux marches de trois provinces : Maine, Bretagne,
Normandie.
De ce fait, LASSAY fut l’objet de nombreux sièges disputés avec acharnement au xv ème siècle lors de
l’invasion anglaise, puis des guerres bretonnes et au xvi ème siècle au cours des guerres de religion.
À partir du xvii ème siècle, sa fonction militaire s’effaçant, ses propriétaires lui sont restés attachés et
ils y ont vécu, lui permettant de braver fièrement le cours du temps, jusqu’à nos jours »
Face au pont-levis en position verticale, notre guide fit appel à 4 volontaires pour manœuvrer l’imposant dispositif permettant de remonter le pont et ainsi ouvrir le passage à notre groupe !
Il s’agissait bien sûr d’une sympathique mise en scène de Noémie que nous ne sommes pas près d’oublier ; au retour il nous fallut remonter le même pont-levis pour protéger le château de toute invasion !
Après un passage à la boutique, certains participants (les plus éloignés géographiquement) choisirent de rentrer directement, contraints de se priver du partage du pot de l’amitié.
Avec les plus téméraires (la pluie, la nuit et la boue s’étant donné rendez-vous pour la fin du périple), nous reprenons la route vers notre dernière et ultime étape à la salle communale de VIEUX-PONT 61.
Je voudrais ici remercier Monsieur le Maire, Daniel BERIER, qui, sollicité par Doudou, a rapidement donné son accord pour cette petite réception finale…. Remerciements également à Doudou pour la préparation de la salle.
Remerciements enfin à nos partenaires commerciaux, nos guides et à l’équipe organisatrice.
RENDEZ-VOUS en mars 2024 pour une prochaine sortie en Manche avec le CAVS Normandie !
Marc DABRE
